Saturday, August 13, 2011

Le Brussels Summer Festival 2011



Plus de 300 événements dont une centaine de concerts sur dix jours, quelques visiteurs de réputation internationale (Jamie Cullum, Hooverphonic, De La Soul…), une armada française (Zaz, Yodelice, Raphaël, Camelia Jordana…), des événements pour épicer le programme musical, et plus de 100.000 spectateurs attendus sur cette même durée : voilà qui engendrera forcément quelques nuisances et autres frustrations. Rien de comparable à ce qu’avait généré en juin dernier le débarquement de Taratata sur la place des Palais.
Une petite polémique est née récemment, du fait de riverains et de l’Arau (Atelier de recherche et d’action urbaines) estimant qu’il y a trop de concerts à Bruxelles, par conséquent trop de débordements sonores sous leurs fenêtres. Le BSF n’encourage pas les couche-tôt dans la mesure où nombre d’artistes joueront au-delà de 23 heures, notamment minuit et demi sur cette place des Palais. Soit… On laisse les mécontents s’expliquer avec ceux qui pensent que Bruxelles est une ville morte une fois les bureaux vidés et les magasins fermés. Ou avec les exploitants de salles du centre-ville, plus tracassés par les problèmes de voisinage.
Un événement populaire, grand public et convivial ne fait pas tache sur le CV d’une capitale qui se veut, en outre, celle de l’Europe. Et qui se coltine à longueur d’année l’image (pas fausse) d’une ville embouteillée/en chantier permanent.
Dire qu’à l’origine, quand il s’appelait encore Eurit’Mix, ce festival constituait un appel du pied aux touristes fréquentant les rues de Bruxelles mais n’y restant pas assez longuement au goût des édiles… C’était aussi l’époque, que certains regrettent, de concerts gratuits sur la Grand-Place. Même si l’on reste fort raisonnable côté tickets, certains se sont peut-être déjà étranglés en découvrant le prix du pass dix jours : 30 euros, contre 20 l’an dernier.
Un festival urbain
Et la discussion peut se poursuivre longtemps. Quant à l’acoustique de ce long couloir en plein air qu’est la place des Palais, par exemple. Mais depuis Eurit’Mix, le festival s’est créé une identité propre en se recentrant sur le quartier royal. Philippe Close, président de l’ASBL Festival des Musiques de Bruxelles et échevin en charge du tourisme notamment, s’est déjà exprimé sur la question des nuisances, en 2010, au Conseil communal. Il y répondait notamment : « Un autre argument avancé était que le public du Summer Festival n’était pas “approprié” au Mont des Arts. Si l’Arau souhaite une ville où les jeunes ne sont pas admis et ne peuvent pas se détendre, qu’il le dise clairement. » Et aussi : « Si nous ne parvenons pas à ramener les infrabasses à des niveaux acceptables, le Summer Festival déménagera mais, je le répète, il sera maintenu sur le quartier du Mont des Arts. » Cette année, la place du Musée ne sera plus le théâtre d’aucun concert, mais d’un son et lumière.
Les organisateurs du BSF tiennent à l’aspect urbain du festival. Soulignent qu’il trouve place dans un espace qui lui est entièrement destiné, au cœur du quartier le plus prestigieux de la capitale. Et qu’il garde toute son unité grâce à une zone sans circulation, des animations, des bars et des échoppes. Alors, au soleil si possible, histoire de rendre ces quelques misères moins pénibles…
Infos et programme : www.bsf.be.
Trois artistes à ne pas manquer
Jamie Cullum
Depuis qu’il existe, le Brussels Summer Festival est plus éclectique que réellement pointu. Une image à laquelle correspond bien celle du Britannique Jamie Cullum, pianiste, chanteur et showman de poche qui, même s’il en connaît un rayon en matière de musique, en fait voir sur scène de toutes les couleurs à un jazz résolument accessible au grand public.
Place des Palais, le 15 août à 21 h

Dominique A Une chanteuse et pianiste française qui avoue des influences anglo-saxonnes parmi lesquelles
Dominique A
Une chanteuse et pianiste française qui avoue des influences anglo-saxonnes parmi lesquelles Bat For Lashes, Arcade Fire et Electrelane, ça ne laisse pas indifférent. En 2006, Dominique A lui a chipé deux compos (« Antaimoro » et « Adieu Alma ») pour L’horizon. En 2011, il signe les arrangements de son album, Les eaux profondes… et l’accompagne sur scène.
Magic Mirrors, le 20 août à 20 h

Polyphonic Size + Jean-Jacques Burnel Dixit le dossier de presse du festival, l’affiche du BSF veut
Polyphonic Size + Jean-Jacques Burnel
Dixit le dossier de presse du festival, l’affiche du BSF veut aussi « mettre en valeur des artistes émergents ou confirmés de la Communauté française dans le cadre d’une programmation internationale ». C’est de la seconde catégorie que relève Polyphonic Size, pour l’occasion accompagné du Strangler Jean-Jacques Burnel.
Mont des Arts, le 18 août à 20 h 30.

website


Ramener l’été dans la ville
STIERS,DIDIER
Vendredi 12 août 2011
 Le Brussels Summer Festival commence ce vendredi