Sunday, December 11, 2011

FRANCE TOM: Une batteuse à l’affût des surprises de l’improvisation

HÉLOÏSE DIVILLY. L’événement jazzistique de cette fin d’année est à coup sûr la venue, pour quelques concerts exceptionnels, de cette musicienne à découvrir de toute urgence. Entretien à distance.
Vous venez jouer à La Réunion, où vous avez vécu, où vous avez appris la batterie et le jazz. Pouvez-vous retracer votre parcours musical ?
J’ai commencé la batterie au CNR de Saint-Paul avec Bernard Filo. Il m’a initiée à des styles musicaux variés avec une grande ouverture d’esprit. Avec lui j’ai découvert le jazz, dont j’ai pu suivre un enseignement au CNR pendant cinq ans avec Luc Joly et Kawa (alias Philippe Chavriacouty). J’ai parallèlement appris le violon classique et joué de la musique traditionnelle irlandaise. Après le bac, je me suis consacrée à la musique pendant deux ans. Puis, sur les conseils de certains enseignants, j’ai pris la direction de la métropole, où j’ai atterri dans l’école de musique de Didier Lockwood. Un an plus tard, en 2008, j’ai intégré la classe de Jazz et Musiques Improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. J’y poursuis actuellement ma quatrième année. Lorsque j’étais sur l’île, j’ai eu l’occasion de jouer régulièrement du jazz, notamment avec Luc Joly, Jacky Boyer, David Félix, Nicolas Beaulieu, Eric Juan, Christophe Chabirand… La diversité des formations avec cet esprit toujours ouvert et détendu m’a beaucoup formée à la Réunion. Il y a eu aussi Celtik Soubik, un groupe de musique irlandaise avec lequel j’ai vécu d’intenses soirées à faire danser les gens aux pas celtiques. Arrivée à Paris je jouais du jazz avec les musiciens que je rencontrais dans les écoles, avant de trouver ceux avec qui je partage le plus d’affinités aujourd’hui, dont le pianiste du duo Fonnzié avec qui je viens jouer cet été, Noé Macary.(Lire la suite)